Je me réveille, il est 10h15. Il n’y a pas beaucoup de lumière qui filtre par les rideaux. Je me glisse doucement hors du lit – car Mélisse dort encore – et m’approche des de la fenêtre. Je passe ma tête derrière un des bout de tissu blanc et devinez ce que je vois: du gris et de l’eau, de la pluie… Pas super pour un dimanche! Je vais me rassoir sous ma couverture et prend mon ordinateur qui traine sous ma table de nuit. D’abord je en fais rien, juste regarder le fond d’écran (qui est un selfie avec Mélisse où on fait les folles) en pensant aux événements de cette nuit. Puis, je vais dans les mails et clique sur la photo d’Angelina, la mère de Mélisse. Alors je lui envoie:
- Peut-être que Mélisse n’aimerai pas que je vous en parle, mais après avoir longuement réfléchis, j’ai décidé de vous en parler. Cette nuit, vers minuit, Mélisse s’est réveillée en me secouant. Elle m’a demandé d’un air affolé si j’étais vivante. A-t-elle déjà eu, comme ça, des sortes de « crises de folie »? Surtout qu’après, on a entendu un bruit de pas dans le couloir. Et en regardant dans la serrure, on a vu une silhouette de femme qui essayait de forcer la serrure de la chambre d’en face.
C’est là que je me rends compte que j’ai reçu un mail de Sam. Vite, je clique sur son image.
- La jeune femme est dans une cellule. Nous attendons qu’elle se remette de cette nuit pour l’interroger. Merci encore de nous avoir prévenu. Bonne journée!
Mélisse ne lui avait pas parlé de la conversation avec Adèle et Romain. Est-ce que je devrai l’en informer? Bzon-bzon. Apparemment, j’ai reçu un mail d’Angelina et je retourne dans notre conversation.
- Vous l’avez arrêté cette femme?
- En ce moment même, elle est dans une cellule à l’internat.
- Ouf! Mélisse, parfois, venait nous voir, son père et moi dans notre chambre. Souvent, elle nous demandait si on allait bien ou nous touchait des parties du corps indispensable à la vie. Mais souvent, il y avait eu un bruit dans la maison, ce qui lui faisait faire un cauchemar. Je pense que c’est normal qu’elle fasse ça car elle est de nature anxieuse… Ne t’inquiète pas pour elle.
- D’accord.
Il est 11h00 quand Mélisse se réveille. Elle regarde autour d’elle puis me regarde bien attentivement. Elle me dit:
- T’es qui toi? Non je blague! Il fallait que je dise ça!
- Alors qui je suis?
- Ben Régi, tu aura 13 ans le 22 septembre…
- Ouais… Mais qu’est-ce qu’il s’est passé cette nuit? Pourquoi tu as cru que j’étais morte?
- Comment tu le sais que j’ai cru qu’t’étais morte?
- Ben disons que tu m’as un peu demandé si j’étais vivante! Alors! Qu’est-ce qu’il s’est passé? Ta mè…
- Ma mère… Elle a fait quoi ma mère?
- R… Rien… Je voulais dire… Je voulais dire…
- Tu voulais dire…?
Elle me regardait d’un air que je n’avais jamais vu… Un air de grosse colère…
- Je… Je voulais dire ta mémé…
- Qu’est-ce qu’elle a ma mémé?
- J’ai demandé à ta mère si ça t’était déjà arrivé de… voilà quoi!
- Et elle t’as répondu quoi?
- Ben regarde…
Je lui montrais la conversation avec sa mère sur mon écran.
- Pfffffffffffffffffff… Je te comprends… J’aurais fais pareil à ta place.
- T’aurais pas pu car ma mère t’aurais envoyé baladé!
- Oui mais ‘fin voilà quoi! Tu m’as comprise. De toute façon, c’est pas très grave car je suis assez proche de ma mère et mon père. D’ailleurs, ça te dirais de venir chez moi pour les vacances de la Toussaint?
- Ouais! Ce sera cool!!! Mais je suis sûre que ma mère dira non!
- Ben on peut demander à Sam de nous aider!
- Ouais! Autant allez le voir dans son bureau, comme ça, ça ira plus vite!
Nous nous habillâmes vite fait bien fait puis sortîmes de notre suite. Nous courûmes dans les couloirs où nous nous heurtâmes presque à Sam.
- Pourquoi vous courez comme ça dans les couloirs, les filles? Vous avez un train à prendre ou quoi?!
Mélisse répondit:
- On voulait te demander si, aux à la Toussaint, Régi puisses passer ses vacances chez moi.
- Mais ce n’est pas à moi qu’il faut demander ça! C’est à tes parents, Régi!
- Mais ils diront non!
- Et comment voulez-vous que je vous aide pour que tes parents acceptent?! Moi il n’y a pas de problème!
Un garde qui passait par là dit:
- Ben en disant aux parents de Régi que les enfants doivent passer les vacances à l’internat… Et comme ça, les parent de Mélisse peuvent récupérer ces deux p’tites canailles!
- Bien… Êtes-vous d’accord les filles?
- Ah oui! Super!!!
- Parfait. Je m’en occupe dès que j’ai fini ma réunion avec vos profs.
- Cool! Merci!
J’avais du mal à croire que Sam avait une réunion! Il était habillé tout décontracte avec un short de plage! Et d’autres adultes que je n’avais jamais vu (ce devait être nos profs), arrivaient quasiment dans la même tenue!!!