CUSED XVII

J’étais morte de rire ! D’ailleurs, un peu toute la classe l’était, même Sabrina ! Anaïs était toute rouge et fixait la pierre comme si elle lui avait mis une gifle ! Du coin de l’œil, je vis un garçon dire à Jim :

• Elle est vraiment bête cette fille !
• C’est clair, répondit celui-ci en rigolant.

Une sentiment très bizarre s’empara alors de moi… comme si on m’enlevait une épine plantée dans mon cœur depuis longtemps et qu’on réparait la plaie. Cette sensation ne dura qu’une fraction de seconde, mais pendant ce court instant, elle fut bien présente ! Sabrina nous dit alors :

• Bon ! Je crois que tout le monde a sa pierre… Maintenant, je vais passer dans les rangs avec des bols, des briquets – faites très attention ! – et des gants. Et aussi des moules et des fioles de colorants que vous choisirez.

Elle passa donc dans les rangs avec tout le matériel nécessaire. Je pris un vert magnifique qui ressemblait à celui de Mélisse. Cette dernière choisi du bleu turquoise très joli. Bien entendu, Anaïs pris du rose pailleté sans remercier Sab’; elle avait vite retrouvé sa dignité ! Je vis aussi, toujours du coin de l’œil, que Jim avait choisi le même vert que moi. Sab’ retourna à sa paillasse (table sur laquelle on fait des expériences avec des produits), enfila des gants et mit sa pierre – qui était violette – dans son bol. Nous fîmes de même. Ensuite elle nous montra comment faire fondre la pierre en mettant notre briquet en dessous du bol. Nous ajoutâmes quelques gouttes de colorants et touillâmes jusqu’à ce que le liquide pâteux soit bien homogène. Enfin nous prîmes notre moule et versâmes la pâte dedans. Sabrina repassa dans les rangs et mis une sorte de durcissant sur notre moule. Deux minutes plus tard, nous démoulâmes notre pierre. J’avais une belle forme de diamant poli, tout comme Mélisse. Nous sortîmes du cours notre création à la main.