- Et bien nous sommes levées car vous nous avez flanqué la trouille !
- Vous savez que vous avez le droit de me tutoyer.
- Je ne préfère pas tutoyer les gens qui trainent en pleine nuit autour d’un camp de jeune en se trouvant comme excuse « Je viens vérifier si tout se passe bien » !
- Bon. Il est l’heure de dormir… Allez vous coucher.
Il referma la tente derrière nous et s’en alla. Mais deux minutes plus tard, il était de retour, en se faisant encore plus discret que tout à l’heure. Il ouvrit doucement notre tente comme pour vérifier si l’on dormait… Nous fîmes mine de dormir et il s’éloigna.
Le lendemain matin, un joyeux brouhaha nous réveilla. Nous nous habillâmes et sortîmes de la tente. Il y avait un petit buffet avec des brochettes de fruits, du jus de baie de sureau, des petit pains fait maison avec de la farine de dor (une céréale du monde parallèle) et de la confiture de fruits bizarres.
Soudain, on entendit un cri. Nous nous ruâmes tous vers la tentes des adultes à part Anaïs qui était en train de bécoter un de ses petits copains. C’était Sofia qui avait crié. Jo et Romain l’avait déjà rejointe et avaient, comme elle, une tête abattue. Une fille demanda :
- Qu’est-ce qu’il se passe ?
Jo nous expliqua :
- Une chose très importante a été volée cette nuit. Sabrina vous expliquera ce que c’est mais c’était très important… Ça nous servait pour nous protéger des personnes qui nous envahissent… Et ça a sans doute était volé par l’un d’eux. Or, cela veut dire qu’ils ont découvert notre camp, notre base secrète… Le passage n’est plus en sécurité !
Pendant que tout le monde rangeait ses affaires, Mélisse et moi sommes allées voir Jo qui discutait à voix basse avec Romain et Sofia :
- Jo ?
- Oui les filles ?
- Nous pensons avoir une idée pour l’identité du voleur de cette nuit…
- Allez-y dites.
- Cette nuit, vers 3h30, nous avons entendu le prof de MMP (Missions dans le Monde Parallèle) des plus grands marcher sur une branche. Il essayait de se faire hyper discret. Nous sommes sorties de la tente avec l’intention de l’espionner mais il nous a découvert. Alors il nous a demander ce que l’on faisait là à cette heure-ci et nous lui avons renvoyé la question sans lui répondre. Il nous a dit d’un ton hésitant et gêné qu’il venait vérifier si tout se passait bien. Après on lui a dit qu’il nous avait fait peur puis il nous a dit d’aller nous recoucher. Il a fait mine de partir puis est revenu deux minutes plus tard pour vérifier si l’on dormait. Après, nous étions trop fatiguées pour continuer à l’espionner.
- Et ben… Je n’aurait pas dû informer Luc que l’on venait passait la nuit ici. Merci beaucoup les filles, je vais le rapporter à Sam.
- Ok. De rien.