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           Lors de mon bac blanc de français, j’ai choisi de faire l’essai. J’ai décidé d’en faire un article car c’est un sujet qui me tient à cœur. Vous trouverez d’abord le plan de l’essai puis l’essai rédigé.

Voici le plan de l’essai répondant à la problématique « Comment combattre les inégalités entre les sexes ? » :

I – Méthodes passives afin d’anéantir les stéréotypes

  1. L’éducation
    • Simone de Beauvoir, Le Deuxième Sexe
    • Marie Curie
    • Natalie Azoulai, La Fille Parfaite
  2. Ouvrir les yeux, mettre des mots, représenter les comportements intolérables normalisés
    • #MeToo
    • ARTE, Toutes Musclées
    • Battle of the sexes
    • Wendy Renard
    • Megan Rapinoe

II – Passer à l’action, faire des choses concrètes imposant le changement

  1. Combats violents
    • Suffragettes
    • Emeline Pankhurst
    • Women’s March, Votes for Women
    • Olympe de Gouge, DDFC
    • Malala Yousafsai, Moi, Malala
  2. Textes de loi
    • Olympe de Gouges
    • Simone Veil, IVG
    • Roe v Wade
    • Gisèle Halimi, La cause des Femmes

Et voici maintenant l’essai rédigé :

A partir du moment où l’homme a su dompter la nature, il a réussi à dompter la femme. Dès la fin des peuples primitifs, elle a été considérée comme inférieure et n’a pas eu les mêmes droits que les hommes ayant le monopole du pouvoir. Depuis toujours, des femmes ont essayé de s’affranchir, et certaines ont réussi, en permettant l’obtention de certains droits dans les pays industrialisés qui se vantent aujourd’hui de respecter l’égalité des sexes.

            Comment ces femmes ont-elles réussi à améliorer leur condition et comment pouvons-nous continuer à nous battre pour l’égalité des sexes ?

            Nous verrons d’abord comment se battre de manière passive, puis de manière active.

            Premièrement, l’évolution et le changement passent par des méthodes passives, afin d’anéantir les stéréotypes culturels nous empêchant d’agir. Cela se fait par l’éducation et la mise en lumière des problèmes de notre société.

            Tout d’abord, l’éducation est primordiale dans la perpétuation des stéréotypes empêchant nos sociétés de devenir plus égalitaires et justes. En effet, les femmes étaient d’abord considérées comme incapables de réfléchir de manière sensée, on pensait qu’elles n’avaient pas les mêmes capacités intellectuelles que les hommes. Simone De Beauvoir, dans son ouvrage Le Deuxième Sexe, le développe très bien. Elle explique l’origine de ces stéréotypes infondés qui ne sont en fait que le fruit de l’oppression de la femme. Si elle n’avait pas été enfermée dans le foyer, emprisonnée par le mariage étant son seul recours à une place « reconnue » dans la société, la femme aurait pu sortir de l’immanence pour aller vers la transcendance et tout comme les hommes, se tourner vers l’inconnu, rechercher, expérimenter, s’aventurer à l’extérieur de la maison, décider de son avenir, tout comme Marie Curie par exemple, qui a décidé de ne pas suivre un chemin comme il le lui était imposé, mais de chercher dans la physique et de faire des découvertes décisives et importantes pour l’avancée de la science. Aujourd’hui, les domaines intellectuels et scientifiques sont ouverts aux femmes. Pourtant, on constate encore des disparités évidentes comme nous le romance Natalie Azoulai dans La Fille Parfaite. Ses deux protagonistes mettent en évidence le sexisme encore présent dans ces domaines autrefois réservés aux hommes.

            Enfin, il est important d’ouvrir les yeux aux gens, de mettre des mots, de représenter concrètement des comportements normalisés qui ne devraient pas l’être, ou encore des valeurs culturelles ne fonctionnant pas dans un système égalitaire. Le mouvement « #MeToo » par exemple a permis de révéler aux yeux de tous une réalité désolante : les violences dont sont victimes les femmes, et plus particulièrement les attouchements sexuels et viols. Ces comportements trop longtemps oubliés, cachés, omis, devant lesquels la justice fermait les yeux car c’était plus facile comme cela, ont été dévoilés, et cela a permis à beaucoup de femme de se libérer, de se sentir comprises et supportées. Ces violences naissent de l’inégalité physique et physiologique des deux sexes. Pourtant, comme nous le raconte le documentaires Toutes Musclées sur ARTE, les femmes n’ont été autorisées à faire du sport que très récemment. Leurs accoutrements à l’époque étaient loin d’être ergonomiques et adaptés à la pratique sportive. Les première sportives tapant dans un ballon jouaient en robe. Evidemment, elles allaient avoir du mal à égaler les hommes ! Billie Jean King est la protagoniste du film Battle of the sexes, publié en 2017. Ce film est inspiré d’une histoire vraie, la biographie de cette tenniswoman qui a marqué l’histoire des femmes, puisqu’elle a battu un homme, Bobby Riggs, lors d’un match. Les femmes ont dû, et doivent encore se battre constamment pour s’imposer dans le milieu du sport, comme l’a fait Billie Jean King, et on peut se demander si ces différences ne sont pas en fait seulement dues à l’éducation, au conditionnement de la femme, à leur pratique très nouvelle du sport ainsi qu’au fait qu’elles ne concourent jamais avec des hommes, elles ne se mesurent jamais à l’autre sexe, dit « meilleur ». Comment peuvent-elles l’égaler si les attentes sont différentes ? Encore aujourd’hui, les athlètes doivent militer, se rebeller pour obtenir les mêmes privilèges que les hommes. Wendy Renard, par exemple, capitaine de l’équipe de France féminine de football, a décidé de quitter l’équipe après un parcours pourtant admirable car les conditions n’étaient pas supportables. Elle a été suivie par certaines de ses coéquipières. Megan Rapinoe aux Etats-Unis, footballeuse professionnelle dans l’équipe Américaine, a tenu plusieurs discours dans l’optique d’être rémunérée de manière plus morale et juste par rapport à un homme. Il est donc nécessaire d’éduquer et d’ouvrir les yeux sur la condition de la femme afin d’entraîner l’action et le changement.

            Deuxièmement, pour combattre les inégalités, il faut agir, faire des choses concrètes imposant le changement. Cela passe par la rébellion, plus ou moins violente, puis par la création de lois et de textes officiels.

            Tout d’abord, l’évolution de la condition de la femme et son émancipation a nécessité beaucoup de combats violents. En effet, les Suffragettes en Angleterre par exemple ont été emprisonnées suite à leurs combats. En prison elles n’ont pas abandonné et ont fait la grève de la faim : elles ne mangeaient plus, ne buvait plus, et se laissaient mourir. On a dû les forcer en leur passant un tuyau dans les narines, afin qu’elles ne meurent pas. C’était de la torture. Ces femmes se battaient afin d’avoir le droit de vote. Et comme les moyens passifs ne marchaient pas, elles ont clandestinement détruit des lieux importants grâce à des bombes, mis le feu dans la rue, jeté des pierres aux vitres… Emeline Pankhurst était une figure très importante de ce combat. Un combat similaire a été mené aux Etats-Unis, prenant exemple sur les Anglaises. Une grande marche « Women’s March » a été effectuée par plus de cinq-milles femmes jusqu’à la Maison Blanche afin d’obtenir le droit de vote. Elles étaient munies de pancartes proclamant « Votes for Women » et ont marché plusieurs semaines alors qu’elles n’y étaient pas autorisées. Plus tôt dans l’histoire, Olympe De Gouges a elle aussi poussé les femmes à l’action, dans le post ambule de sa Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne écrite en 1791. Ce texte législatif reprenait comme modèle la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen écrite en 1789, dans le but d’y inclure les femmes. Dans ce postambule, elle interpelle la femme, en lui disant « Femme, réveille-toi ! » Elle lui demande d’agir de reconnaître que sa condition n’est pas juste, et qu’elle devrait se battre pour être égale à l’homme, agir. Malala Yousafsai a dévoilé son combat né de sa volonté d’étudier aux yeux de tous dans son autobiographie Moi, Malala. Elle s’est révoltée contre les talibans, et bien qu’elle était été réprimée de façon violente, elle a pu être mondialement reconnue et montrer au monde entier le chemin qu’il y a encore à parcourir.

            Enfin, de par leurs actions, ces femmes admirables ont permis une évolution de leur condition, de leurs droits. Des textes de loi ont suivi ces combats. Pour continuer avec Olympe de Gouges par exemple, bien que son texte de loi n’ait pas été adopté et que ça lui ait coûté sa tête, il a quand même permis une avancée et d’avoir aujourd’hui une constitution inclusive et juste (en théorie). Des femmes comme Simone Veil, ayant fait des textes de loi instaurant le droit à l’IVG en France, ont permis aux femmes de disposer de leur corps comme elles le souhaitent, de choisir si elles veulent porter un enfant ou non. Il y a eu l’équivalent aux Etats-Unis en 1973 avec la loi « Roe v Wade » mais qui a malheureusement été annulée le 24 juin 2022 par la Cour Suprême des Etats-Unis, privant ainsi les femmes de leur liberté. De plus, Gisèle Halimi, une contemporaine de Simone Veil et Simone de Beauvoir, a elle aussi permis l’avancé dans la punition du viol, mais aussi dans la parité dans les postes de pouvoirs politiques, grâce à son texte La cause des Femmes, publié en 1992. Grâce à ces textes de loi, les femmes ont obtenu des droits, se sont libérées du mariage et de l’emprise de leur mari, ont pu voter et être élues mais aussi représentées dans les domaines où elles ne l’étaient pas auparavant, comme la politique et les sciences.

            Finalement, le combat contre les inégalités des sexes peut se faire de plusieurs manières. Il passe d’abord par l’éducation et la mise en évidence de problèmes et de stéréotypes empêchant une évolution, qui sont des méthodes plutôt passives, puis par l’action, se battre littéralement, plus ou moins violemment, afin de donner lieu finalement à des textes officiel permettant l’égalité. Aujourd’hui en France, la condition de la femme s’est nettement améliorée, l’égalité des chances est théoriquement mise en place. Pourtant, on constate encore des disparités. Malheureusement, les femmes françaises n’ont pas à se plaindre par rapport aux femmes vivant dans des pays en développement. L’accès à l’éducation leur est encore interdit dans certains pays, et elles sont totalement soumises et emprisonnées par l’homme, comme en Iran par exemple.  Le combat n’est pas fini, et nous ne sommes pas à l’abri de retours majeurs dans l’histoire, comme nous l’ont montré les Etats-Unis, pour le droit à l’IVG.

J’ai eu 10/10 à cet essai, et 7,5/10 à la contraction (qui n’est pas dans l’article), j’ai donc eu 17,5 comme note finale pour la contraction-essai.


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