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Au fur et à mesure qu’elle descendait, sa robe verte se désintégrait en poussière verte qui s’envolait vers le ciel. Puis, ce fut au tour de sa peau puis de ses cheveux blonds. Bientôt, il n’y avait plus traces d’elle à part encore quelques petites poussières. Les poussières apparaissaient petit à petit dans ce monde paradisiaque. D’abord, la robe verte se constitua, puis le corps, puis les cheveux blonds. Claire était dans une pelouse d’herbe verdoyante, des fleurs multicolores poussaient par-ci, par-là et une forêt d’arbres d’automne poussait à l’horizon. De l’autre côté, il y avait une ville avec pleins de gens qui se promenaient et, si l’on tournait un peu la tête, il y avait la mer bleu turquoise parsemée de petites îles au sable jaune et aux cocotiers bien hauts. Des lapins blancs sautait un peu partout sur la pelouse verte. Clair s’approcha de la ville. Son chagrin l’avait quitté. Bizarrement elle croisa Mickael Jackson, Marilyn Monroe et Martin Luther King. Elle était éberluée. Elle s’approcha d’une brasserie et lut: La Brasserie du Paradis. Elle entra pour poser des questions au bar-man, et, devinez qui c’était… son grand-père qui était mort quand elle avait sept ans et qui n’avait pas plus de rides que quand il avait décédé!!! Elle se précipita en criant:

  • Papi Jean-Pierre!
  • Ma petite Claire! Tu as toujours des aussi beaux yeux gris! Mais que fais-tu ici? Tu es morte?
  • Pourquoi me demandes-tu cela, papi?
  • Parce que tu es au paradis, ma belle!!!
  • Je… Je… Je ne comprends pas…
  • Tu es au paradis! Tu as peut être croisé Marilyn Monroe, ton idole de quand tu étais petite? C’est pour cela que tu me vois, ton papi chéri!
  • En fait, je ne sais pas vraiment ce qu’il c’est passé… J’ai enlevé mon sac à parachute et puis, j’ai fermé les yeux, je n’ai plus rien senti et je suis arrivé dans cette pelouse verte.
  • Tu… Tu étais en train de parachuter et…
  • Oui, papi.
  • Cela veut forcément dire que tu es morte. Oh! Ma chérie! Je suis en même temps content que tu sois là, mais le fait que tu ne puisses plus profiter de ta belle vie me rend si triste… Mais tu pourrais peut être me parler de la famille que tu as créée…
  • Papi, je n’avais qu’un mari qui s’appelait Michel, mais… Il est mort…

Son chagrin lui revint… Elle se remit à pleurer…

  • Oh! Ma chérie! Ma pauvre chérie! Que s’est-il passé?
  • On a eu un accident de bus…
  • Et, tu étais dans le bus, toi aussi?
  • Oui… Et je l’ai VU mourir! Au début, il tremblait et puis tout s’est arrêté!
  • Oh non! Mais je crois que j’ai eu un client, il y a deux jours qui s’appelait Michel… Il avait à peu près ton âge… Dis-moi comment il était.
  • Il est brun, avec des grands yeux verts, il fait ma taille et a la peau à peine bronzée…
  • C’est bien lui! Tu vas peut être le rencontrer!
  • Oh oui! Je peux te laisser, papi? Comme ça, je partirai à sa recherche.
  • Bien sûr! Vas-y, vas-y! Mais reviens me voir.
  • Oui papi. A bientôt!
  • A bientôt, ma chérie!

Elle sortit de la brasserie. Elle se demandait si elle était vraiment morte. Ça lui faisait bizarre, car, en fait, elle ne savait pas si elle voulait vraiment mourir,  mais d’un autre côté, elle pourrait vivre à l’infini avec Michel, et ça, c’était la plus belle chose qu’elle puisse faire. En plus, si elle était morte, elle pourrait continuer à voir son papi auquel elle se confiait si souvent quand elle était petite. Elle avait dû être suivie par un psychologue après la mort de celui-ci, quand elle avait donc sept ans. Deux ans plus tard, son traumatisme était passé et elle continuait à vivre tranquillement.

Elle se mit à marcher dans la rue. Soudain, elle se figea. Un homme brun, aux yeux verts, avec une quarantaine d’années et de taille moyenne la regardait avec des yeux interrogateurs. Elle courut dans sa direction et sauta dans ses bras.

  • Michel! Michel! Mon chéri! Tu ne peux pas savoir comme ça à été dur et comme je suis contente de te revoir! Comme tu me regardais, de tes yeux suppliants! 
  • Mais Claire, que s’est-il passé?

Elle lui raconta toute l’histoire et ce qu’elle voulait faire.

  • Tout ça pour me retrouver?! Tu ne peux pas savoir comme moi aussi j’ai été stressé! Je croyais que je ne te reverrais plus jamais! Que je suis content!

Ils s’embrassèrent fougueusement. Il alla lui montrer le petit appartement qu’il avait commandé sur la tablette qu’on lui avait donné quand il était arrivé.

  • Oui! Au paradis, tu peux tout faire! Tu construis une maison sur la tablette qu’on te donne à ton arrivée, tu commandes et elle apparaît à l’endroit où tu la veux. Mais cet appartement est tout petit. On n’aura jamais la place tout les deux! 
  • On pourrait se construire une maison avec un superbe jardin et tout!
  • Ouais! Mais il faudrait déjà que tu aies une tablette!

Il la prit par la main et l’emmena vers un office de tourisme. « Comme si il allait y avoir des touristes! » se dit Claire. Michel la présenta à la personne au guichet. Il lui donna une tablette et elle prit une coque de son choix. Une fois sortis, ils allèrent tous les deux dans le salon du petit appartement de Michel et ils commencèrent à construire leur belle maison sur leurs tablettes.

Deux jours plus tard, leur maison était construite sur la pelouse verte avec un magnifique jardin où poussaient des arbres à fruits divers. Une piscine et un jacuzzi étaient au milieu du jardin et leur maison avait une terrasse avec une vue sur la mer et ses îles.

  • Mais ces policiers vont se demander où je suis!
  • J’aimerais que tu ailles voir ces messieurs et que tu leur dise d’arrêter cette fichue enquête!
  • Je savais que ça ne te plairait pas! Mais comment vais-je faire?
  • on peut y retourner mais le temps est limité. Allons voir à l’office de tourisme.

Le guichetier leur dit:

  • Vous apparaîtrez transparents mais avec vos couleurs. Le temps est limité à une heure. Vous ne pouvez y aller que deux fois. Je vous accompagnerai à la porte et vous ramènerai. 
  • D’accord. 
  • Nous pouvons y aller maintenant, si vous voulez.
  • Oui. Ce sera mieux! Tu viens avec moi Michel! S’il te plait!
  • D’accord! 
  • Cool! 
  • Vous n’aurez qu’à claquer des doigts pour que je vous fasse revenir. Allez! Maintenant allons-y.

Ils se dirigèrent vers la mer du paradis. Arrivés sur la plage, le guichetier mit un radeau en bois de bouleau à l’eau. Ils arrivèrent sur une des îles paradisiaques. Le guichetier tendit une barre en métal vers le tronc du plus grand cocotier qui devait faire un cinquantaine de mètres de hauteur. Une spirale bleue apparut devant eux.

  • Allez-y. Quand vous voulez rentrer, claquez des doigts. Ah! J’allais oublier! Vous ne pourrez prendre aucun objet dans le monde réel. Car là-bas, vous êtes de l’air, un peu comme des fantômes! Où voulez-vous aller?
  • A l’endroit où les policiers font l’enquête 3006., dit Claire.
  • C’est bon. Ma barre de fer vient de repérer l’endroit que vous cherchez. A trois, vous y allez. Vous êtes prêts? Un, deux… trois! 

Michel et Claire passèrent dans la spirale et apparurent devant le policier qui avait posé des questions à Claire (voir la Partie 1). Quand il la vit, il s’écria:

  • Madame! Madame! Vous êtes enfin là! Mais que s’est-il passé? Oh! Mais… mais… mais c’est votre mari! Que fait-il ici? Et pourquoi vois-je à travers vous?
  • Écoutez monsieur. Je suis morte. Je me suis retrouvée au paradis; et c’est pour cela que je suis en présence de mon mari. Je vais vous ordonner d’arrêter tout simplement ce cirque. Je vous l’avais bien dit que mon mari n’accepterait pas! Je vous observerai, et si vous continuez, vous allez voir de quel bois je me chauffe! Grrrrrr!
  • Mais madame…

Michel avait pris la main de Claire et avait claqué des doigts. Ils venaient de disparaître. Ils réapparurent devant le cocotier. Il n’y avait plus de spirale bleue sur le tronc de l’arbre. Le guichetier tenait sa barre en fer toujours en direction du tronc d’arbre.

  • Michel! Claire! Vous revoilà! Venez! Retournons sur la terre ferme! 

Ils montèrent sur le radeau et arrivèrent sur la plage. Le couple retourna dans sa magnifique maison.

 

FIN…

 

 

 


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5 commentaires

  1. Oui. Au debut, je me suis dis qu’elle allait continuer à vivre tranquille. Mais toutes mes histoires se terminent bien. ( Même si celle-là aussi.)
    Mais elle vit quand même tranquillement au Paradis!

    1. Merci beaucoup Saphir ! ( 😉 ). Merci aux autres aussi mais je tiens à remercier particulièrement Saphir car c’est la plus présente sur mon site et elle est très encourageante ! Encore Merci !!!!

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